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LE NEPAL

Nom officiel :   République Démocratique Fédérale du Népal 
 

Chef de l’Etat : Mme Bidya Devi Bhandari, née le 19 juin 1961 à Bhojpur au Népal, est une femme d'État et militante féministe népalaise, membre du Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié), présidente de la République depuis le 29 octobre 2015. Réélue en 2018.
Chef du gouvernement : M. Khadga Prasad Sharma Oli, Premier ministre (depuis 2018)

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Présentation

Le Népal est un rectangle de 800 km par 160 qui s'étire au pied de l'Himalaya. Il forme la transition entre les plaines de l'Inde et les montagnes d'Asie centrale. Le sud est une zone de jungle marécageuse, le centre d'une altitude moyenne est parsemé de bassins et de vallées profondes, le nord est occupé par la chaîne himalayenne qui s'élève rapidement pour dépasser les 8 000 m. 
 
Le pays est constitué de différentes ethnies d'origines indiennes, tibétaines ou mongoles.

Données géographiques

 

Superficie : 147 181 km2

 
Capitale : Katmandou 3.4 millions d'habitants


Villes principales : Biratnagar, Patan, Pokhara, Birgunj, Dharan

 
Langues : Népalais, dialecteslocaux et anglais dans la capitale et les endroits touristiques.  


Monnaie : Roupie Népalaise (1 euro = 143 roupies, janvier 2021) 
 
+ 4h45 en hiver et 3h45 en été de décalage par rapport à la France (GMT + 5h45) 
 
Indicateurs démographiques 
 
Population : 28 608 710 habitants en 2019 / 10 105 050 habitants en 1960 (Banque Mondiale)
Espérance de vie : 70.47 ans en 2018 / 35.5 ans en 1960 (Banque mondiale)
Taux d’alphabétisation : 65 % en 2018 / 59% (Banque mondiale, 2009), (Hommes 63%, Femmes 35%) 
Religions : Hindouisme (81 %), Bouddhisme (10 %), Islam (4 %), Autres (4 %)  
Indice de développement humain : 147ième sur 188 en 2019 / 127ième (2004)
 
Elle a augmenté de 2,24 % au cours de la dernière décade. 
39 % de la population a moins de 14 ans  
85,8 % de la population réside en milieu rural  
49,06 %, réside dans le Teraï, soit la moitié de la population  
6,97 % vit dans les montagnes  
43,97 % demeure dans la région des collines

géographique

Données économiques

 

PIB : 30,64 milliards en 2019 / 28 milliards de dollars en 2018 - 12,5 milliards de dollars en 2009 (Banque mondiale) 
RNB par habitant : 1090 dollars en 2019 / 960 dollars en 2018 - 440 dollars en 2009 (méthode Atlas, Banque mondiale, 2009 ; France : 42 620 dollars) 
Taux de croissance : 6.3 % (Banque mondiale, 2018) 2,5 % en 2006-2007 2,8 % en 2005-2006 2,3 % 2003 
Taux de chômage : 1.26 % (Banque mondiale, 2018)
Taux d’inflation : 3.62 % Banque mondiale en 2018 - 11,6% (prix à la consommation, Banque mondiale, 2009) 
Solde budgétaire : 4,3% (Banque mondiale, 2009) 
Balance commerciale : - 8.3 milliards de dollards en 2018 / -2,5 milliards de dollars (Banque mondiale, 2008) 
Principaux clients : Inde (68,8%)  
Principaux fournisseurs : Inde (61,3 %),Singapour, Malaisie, Arabie Saoudite 
Touristes : 1 173 072 personnes (2018)
Dépenses publiques d'enseignement 15.74 % (Banque mondiale, 2018) / (1995-97): 3,2% du PNB 
Dépenses publiques de santé (1998): 1,3% du PNB 
 
Part des principaux secteurs d’activité dans le PIB :  
Agriculture : 24.95 % (Banque mondiale, 2018) / 34 % (Banque mondiale, 2009)
Industrie : 13.38 % (Banque mondiale, 2018) / 16 % (Banque mondiale, 2009)
Services : 52 %  
 
Le Népal est un des pays les plus pauvres d’Asie. Son économie souffre de faiblesses structurelles majeures : enclavement et difficultés d’accès, absence de ressources naturelles diversifiées - à l’exception d’un potentiel hydroélectrique encore sous-exploité et d’un environnement propice au développement du tourisme -, agriculture archaïque et dispersée dans des zones isolées qui emploie 80 % de la population active mais ne génère que 39 % du PIB, insuffisance des infrastructures, secteur public inefficace et peu rentable dont les infrastructures ont pâti de la guerre. L’économie népalaise demeure extrêmement dépendante des échanges avec l’Inde : près des deux tiers des biens et services népalais vont vers l’Inde. 
 
Certaines mesures ont été prises, grâce notamment à l’appui de la Banque Mondiale et du FMI, cependant, les marges de manœuvre de l’Etat sont faibles, en raison du poids des dépenses de sécurité et du coût de la remise en état des infrastructures publiques, des difficultés à assainir le secteur bancaire, de la dégradation de la situation de l’industrie et des services à cause de l’insécurité persistante dans la région du Teraï, frontalière avec l’Inde. 
Cette situation contribue à accentuer l’exode de la population vers l’Inde (frontière ouverte avec le Népal) ou résideraient 8 à 10 millions de Népalais. 
Un certain nombre de trafics, notamment humains, ne cessent de se développer (notamment le cas de jeunes filles prises dans les réseaux de proxénétisme).

La croissance du Népal s’est établie à 6,8% en 2018/19. Le Népal reçoit environ 635M EUR d’aide par an, dont 50% de la Banque mondiale et de la Banque asiatique de Développement, ce qui représente plus de la moitié de son budget de développement (aide indienne et chinoise non comprises).

A la suite des violents séismes qui ont frappé le pays les 25 avril et 12 mai 2015, 4,4 Mds USD de dons et de prêts ont été réunis lors de la conférence des donateurs internationaux qui s’est déroulée au Népal en juin 2015.

La pandémie de Covid-19 a mis à l’arrêt l’économie du Népal, très dépendant du secteur touristique (1,05 million d’emplois directs).
La Banque mondiale prévoit une contraction du PIB de 2,8% sur l’année fiscale 2020-2021.
Le gouvernemenf a annoncé souhaiter créer 200 000 emplois la même année via le "Prime Minister employment program".

économique

Aperçu historique

 

VIIIème siècle : le Népal indépendant et coexistence de populations indiennes et tibétaines.  
XVIIIème siècle : le pays est unifié grâce à la caste des Gurkhas.  
1768 : Prithvi Narayan Shah conquiert la vallée de Katmandou, unifie le Népal et installe la dynastie des Shah, qui règnera jusqu’en 2008. 
1816 : Le traité de Sugauli met un terme à la guerre entre le Népal et l’Empire britannique. 
1846-1951 : Le roi est dépouillé de ses pouvoirs au profit de l’oligarchie héréditaire du clan des Rana. Le Népal entretient des relations cordiales avec Londres, qui lui reconnaît une indépendance formelle. 
1934 : Katmandou est dévastée par un important tremblement de terre, qui fait près de 20 000 victimes. 
Juillet 1950 : Un traité de Paix et d’Amitié est signé entre le Népal et l’Inde (indépendante depuis 1947), qui sert de base aux relations contemporaines entre Katmandou et Delhi. 
Novembre 1950 - février 1951 : Le roi Tribhuvan s’exile en Inde et, avec le soutien du parti du Congrès népalais et de Delhi, parvient à imposer aux Rana la restauration de ses prérogatives de monarque. 
1955 : Décès du roi Tribhuvan ; son fils Mahendra lui succède. 
Février 1959 : Premières élections générales, remportées par le parti du Congrès népalais. 
Décembre 1960-1990 : Le Roi Mahendra dissout le Parlement, remercie le gouvernement et instaure le régime autoritaire du « Panchayat ». Les principaux dirigeants politiques sont emprisonnés ou s’exilent en Inde. 
1972 : Décès du roi Mahendra. Son fils Birendra lui succède et est officiellement couronné en 1975. 
Printemps 1990 : Mouvement démocratique pour le rétablissement des libertés publiques. Le roi Birendra accepte de rendre constitutionnelle la monarchie (Constitution promulguée en novembre 1990). 
1996-2006 : Le Parti Communiste Maoïste Népalais (CPN-M) lance la « guerre populaire » contre les autorités centrales. 
Juin 2001 : Le prince héritier Dipendra assassine son père, le Roi Birendra, ainsi qu’une dizaine de membres de la famille royale, avant de se suicider. Gyanendra, frère du roi, accède au trône. 
Juillet à novembre 2001 : Cessez-le-feu avec la guérilla maoïste et première série de pourparlers. La rupture de la trêve se traduit par un engagement direct de l’armée royale du Népal (seules les forces de police avaient été auparavant mobilisées contre l’insurrection). 
1er février 2005 : Le roi Gyanendra renvoie le gouvernement, instaure l’état d’urgence et assume l’ensemble du pouvoir exécutif. 
Novembre 2006 : Un accord de paix global est signé entre le gouvernement et les maoïstes, mettant fin à un conflit qui aura fait près de 13.000 victimes. Les maoïstes acceptent d’intégrer un gouvernement provisoire, de cantonner leur personnel militaire et de stocker leurs armes, sous la supervision des Nations-Unies. 
Avril 2008 : Les élections générales, considérées par les observateurs internationaux comme pacifiques et représentatives, sont remportés par les maoïstes (avec 38% des sièges). 
28 mai 2008 : La République est proclamée. 
Août 2008 : Le chef maoïste Pushpa Kamal Dahal, dit "Prachanda", devient le Premier ministre du Népal à la tête d’une coalition de six partis. 
Novembre 2008 : L’assemblée Constituante annonce son calendrier de travail qui doit déboucher sur une nouvelle constitution le 28 mai 2010. 
4 mai 2009 : Suite à un désaccord avec les autres partis et le Président sur le renvoi unilatéral du chef d’Etat-major des Armées, les maoïstes quittent la coalition, bloquent le fonctionnement du parlement et lancent une vaste campagne d’agitation à travers le pays. 
24 mai 2009 : Une coalition de 22 partis se forme. M.Madhav Kumar Nepal est nommé Premier ministre. 
20 Mars 2010 : Décès de Girija Prasad Koirala, ancien Premier ministre et Président du Nepali Congress. 
28 mai 2010 : la promulgation de la Constitution est reportée d’un an, le mandat de l’Assemblée constituante prolongé d’autant. 
15 janvier 2011 : retrait de la Mission des Nations Unies du Népal. Les responsabilités de supervision et contrôle des armements et personnels cantonnés sont transférées au Comité spécial népalais. 
4 février 2011 : Jhala Nath Khanal (UML marxiste) est élu Premier ministre avec le soutien des maoïstes. 
28 mai 2011 : la promulgation de la Constitution est à nouveau reportée de trois mois. 
15 août 2011 : démission du Premier ministre. L’Assemblée constituante doit élire un gouvernement majoritaire.
20 septembre 2015 : Promulgation de la nouvelle constitution.

historique

Politique intérieure

 

Près de quatre ans après la signature d’un accord de paix entre la guérilla maoïste et le gouvernement qui a mis fin à la guerre civile (1996-2006), le Népal est toujours engagé dans un processus de normalisation politique. Le processus de paix en vigueur depuis 2006 a permis au Népal d’effectuer de considérables transformations politiques : abolition de la monarchie (28 mai 2008), élection d’une assemblée constituante, formation d’un gouvernement de coalition. 
 
Après une longue période d’instabilité en raison des dissensions entre le parti issu de la guérilla maoïste, l’UCPN-M, et les autres partis politiques, l’Assemblée constituante népalaise a élu le 3 février 2011 un Premier ministre, mettant fin à 17 tours de scrutin et plus de sept mois sans gouvernement constitué. M. Jhalanat Khanal du parti marxiste-léniniste, a ainsi bénéficié du retrait du scrutin et du soutien du dirigeant des maoïstes de l’UCPN-M, parti issu de l’ancienne guérilla. Le 28 mai au soir, les partis ont annoncé une nouvelle fois la prolongation du mandat de l’Assemblée Constituante de trois mois, évitant de fait de plonger le pays dans un vide institutionnel qui contribuerait à aggraver la crise politique qui secoue le pays.

Le Népal dispose depuis 2015 d’une nouvelle Constitution qui a permis l’instauration d’une République fédérale démocratique. Les élections locales, provinciales et nationales de 2017-2018 ont consacré la victoire du parti communiste marxiste-léniniste (CPN-UML) de Khadga Prasad Sharma OLI, en association avec le parti communiste (CPN-M, Maoïste) de Pushpa Kamal Dahal (surnommé " Prachanda").

Politique étrangère

 

Enclavé entre la Chine et l’Inde, le Népal a traditionnellement cherché à diversifier ses partenaires extérieurs afin de préserver son indépendance. Il tire avantage de ses difficultés au plan intérieur - et de la priorité donnée par la communauté internationale à la lutte contre le terrorisme - pour renforcer ses liens avec ses autres partenaires traditionnels : ainsi les Etats-Unis (très fortement impliqués au Népal depuis les années 1950) et le Royaume-Uni (ancienne puissance tutélaire) mais aussi la Russie ou le Japon, sont très présents au Népal. 
 
L’Inde reste le principal partenaire du Népal : un tiers de la population népalaise y vit, plus de la moitié du commerce extérieur en dépend, de même que toutes les routes d’approvisionnement. Même si des sources de contentieux peuvent subsister (présence depuis 1962 de troupes indiennes sur le tracé de la frontière dans la région de Kalapani, question du partage des ressources en eau), l’amélioration des relations avec l’Inde s’est manifestée ces dernières années par la signature d’un traité sur la rivière Mahakali (1996) et de plusieurs accords importants (aviation civile, circulation routière et ferroviaire, commerce). 
 
Etablies en 1955, les relations sino-népalaises se sont particulièrement développées ces dernières années, comme l’illustre la signature d’un nouveau Traité d’amitié en 2009. La Chine est le deuxième partenaire économique du Népal. La coopération s’exerce essentiellement dans le secteur des infrastructures routières, l’industrie, la santé et l’hydroélectricité (10 millions de dollars d’aide au développement). Des accord entre les deux pays ont permis l'ouverture de nouvelles routes entre le Tibet et le Népal. Un accord de tourisme a également été signé en 2001.

Le Népal entretient également des relations étroites avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni (qui consacre au Népal une enveloppe annuelle d’aide au développement de l’ordre de 80 millions USD). 
Enfin, la politique extérieure népalaise doit prendre en compte la présence de deux importantes communautés de réfugiés sur le territoire népalais :  
les réfugiés bhoutanais (plus de 100 000) : répartis dans sept camps dans l’est du pays : ces citoyens bhoutanais de langue népalaise ont été expulsés au début des années 1990. Leur relocalisation dans des pays d’accueil (Etats-Unis, Canada au premier chef) est en cours.  
les réfugiés tibétains (11 000 officiellement, plus probablement 20 000 au total). 

Sur la scène internationale, le Népal promeut la non-ingérence, le non-alignement et le multilatéralisme. Il attache une grande importance à son intégration dans les organisations régionales. Il a été à l’origine de la South Asian Association for Regional Cooperation (SAARC) en 1985, dont il accueille le siège à Katmandou.

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Source :

Ministère des Affaires Etrangères

Mise à jour : 14/12/2020 
http://www.diplomatie.gouv.fr

politique
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